Des fauteuils disposés en cercle à un bout de la salle des fêtes d’Illhaeusern. Des bouteilles d’eau et de jus de fruits placées au centre des tables dressées à un autre bout. À première vue, la collecte de sang organisée mardi dans la commune du Centre Alsace ressemble aux dizaines d’autres qui se déroulent toute l’année ailleurs dans la région, si ce n’est la tenue des premiers donneurs : Pascal Hainigue et Christophe Poujol, qui retroussent chacun leur veste blanche de cuisine. Le premier est chef pâtissier à l’Auberge de l’Ill, le second chef du restaurant À la truite.
Sur un autre fauteuil, face à Christophe Poujol, c’est Philippe Uhl qui tend son bras. Lui est maraîcher dans la commune. « C’est un de mes fournisseurs », indique Christophe. Comme les autres fournisseurs du chef, il a donné gratuitement de quoi préparer la collation améliorée de cette collecte particulière, qualifiée de « gourmande », avec, comme plat, un filet de sandre sur choucroute et sa sauce matelote, préparé par Christophe Poujol, et, comme dessert, un Paris-Brest à la noisette du piémont réalisé par Pascal Hainigue.
« Ça contribue au côté convivial du don »
À table, Josic, 37 ans, apprécie le geste. Il est donneur depuis l’âge de 18 ans. Après avoir raté la dernière collecte dans sa commune à Munchhouse, il a décidé de venir à Illhaeusern. « J’ai vu passer l’info de la collecte gourmande sur les réseaux sociaux, ça m’a motivé pour venir », dit-il. « Quand je viens à une collecte, il y a le don et il y a l’après-don. On se met à table, on discute avec les autres donneurs. Autour d’une bonne assiette, les échanges sont facilités. Ça ne fait pas le tout, mais ça contribue au côté convivial du don. »
Des fauteuils disposés en cercle à un bout de la salle des fêtes d’Illhaeusern. Des bouteilles d’eau et de jus de fruits placées au centre des tables dressées à un autre bout. À première vue, la collecte de sang organisée mardi dans la commune du Centre Alsace ressemble aux dizaines d’autres qui se déroulent toute l’année ailleurs dans la région, si ce n’est la tenue des premiers donneurs : Pascal Hainigue et Christophe Poujol, qui retroussent chacun leur veste blanche de cuisine. Le premier est chef pâtissier à l’Auberge de l’Ill, le second chef du restaurant À la truite.
Sur un autre fauteuil, face à Christophe Poujol, c’est Philippe Uhl qui tend son bras. Lui est maraîcher dans la commune. « C’est un de mes fournisseurs », indique Christophe. Comme les autres fournisseurs du chef, il a donné gratuitement de quoi préparer la collation améliorée de cette collecte particulière, qualifiée de « gourmande », avec, comme plat, un filet de sandre sur choucroute et sa sauce matelote, préparé par Christophe Poujol, et, comme dessert, un Paris-Brest à la noisette du piémont réalisé par Pascal Hainigue.
« Ça contribue au côté convivial du don »
À table, Josic, 37 ans, apprécie le geste. Il est donneur depuis l’âge de 18 ans. Après avoir raté la dernière collecte dans sa commune à Munchhouse, il a décidé de venir à Illhaeusern. « J’ai vu passer l’info de la collecte gourmande sur les réseaux sociaux, ça m’a motivé pour venir », dit-il. « Quand je viens à une collecte, il y a le don et il y a l’après-don. On se met à table, on discute avec les autres donneurs. Autour d’une bonne assiette, les échanges sont facilités. Ça ne fait pas le tout, mais ça contribue au côté convivial du don. »
C’est alors que l’EFS a noué des partenariats avec des établissements culturels , des clubs sportifs, la Fédération des chefs d’Alsace et d’autres, pour sortir des maisons du don et des « lieux entendus » et organiser des collectes « insolites » : au musée d’Art moderne et contemporain à Strasbourg, au stade de la Meinau, au musée Unterlinden à Colmar , à la Filature à Mulhouse, avec la participation de chefs qui mettent à profit leur image pour faire parler autrement de la cause et susciter des dons.
« Booster les collectes »
Depuis, les collectes événementielles sont devenues des rendez-vous importants pour l’EFS. D’autant plus lorsque les réserves de sang baissent. « On a toujours un gap au moment de la rentrée », indique la Dre Elvire de Pin, médecin à l’EFS et responsable de la collecte à Illhaeusern. « L’activité dans les hôpitaux a repris et les donneurs ne sont pas là, soit parce qu’ils sont encore en vacances soit parce qu’ils n’ont pas encore repris leurs habitudes. » D’autant plus aussi dans une société qui a « tendance à se replier sur elle », dans laquelle « l’individualisme croît ». « Le don de sang pâtit de ce contexte », note le Dr Forny.
« On espère toujours que ce genre de collecte permette de booster les dons, de faire venir de nouveaux donneurs (11 premiers dons ont été effectués à la collecte d’Illhaeusern, NDLR) et d’en faire revenir d’autres », appuie le Dr de Pin. Pari réussi. En voyant la queue qui s’allonge à l’entrée de la salle des fêtes Frédéric Fabrici, le président de l’amicale des donneurs de sang d’Illhaeusern/Guémar, constate qu’il a « rarement vu autant de monde ».
Reste un défi : « Réussir à fidéliser les donneurs, à rendre ce geste banal », indique le Dr Forny alors qu’une personne sur deux qui donne pour la première fois ne donnera plus au cours des douze prochains mois.
Source DNA