SANGS RARES : l'EFS a besoin de donneurs de toutes origines

Retour
sangs-rares-l-efs-a-besoin-de-donneurs-de-toutes-origines-1668441117.jpg
lun. 14 novembre 2022

L'Établissement français du sang (EFS) lance ce lundi la semaine de sensibilisation aux sangs rares, très recherchés pour la transfusion. Les personnes d'origine africaine ou caribéenne sont plus susceptibles d'être concernées.

 

Si la plupart d’entre nous sommes familiers des groupes sanguins A, B, O et du Rhésus + et -, leur diversité est en réalité nettement plus importante. Une variété qui engendre de véritables défis transfusionnels pour l'Établissement français du sang (EFS), lorsqu'il s'agit de soigner des malades porteurs d’un groupe sanguin peu fréquent. C'est pourquoi l'EFS lance ce lundi la deuxième édition de sa semaine de sensibilisation aux sangs rares.

 

 Il s'agit de groupes sanguins dont la fréquence dans la population est suffisamment faible pour créer un déséquilibre entre le nombre de donneurs et les besoins des malades.

 

Tout le monde peut en être porteur. Toutefois, en France métropolitaine, les personnes originaires du continent africain, des Antilles et de l’océan indien ou bien ayant des ancestralités africaines ont davantage de probabilité d'avoir un groupe sanguin rare ou d’un phénotype dit « d’intérêt ».

Les sangs rares en trois chiffres-clés

> Un groupe sanguin est considéré comme rare lorsqu'il concerne moins de 4 personnes sur 1000.

700 000 personnes possèdent un groupe sanguin rare en France.

200 groupes sanguins rares sont répertoriés en France.

« Pas d'alternative »

Pour soigner efficacement l'ensemble des malades, l’EFS a donc besoin de donneurs de sang de toutes origines.

Une quête qui peut s’avérer problématique du fait de besoins transfusionnels particulièrement importants au sein de certaines populations, notamment en raison de la présence de pathologies comme la drépanocytose, qui touche majoritairement des personnes d’origine africaine ou antillaise.

« Pour les malades présentant des caractéristiques sanguines particulières, il n’existe pas d’alternative, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’autre groupe sanguin compatible pour la transfusion », alerte Jacques Chiaroni, Directeur de l’EFS PACA-Corse.

Lors de la première édition de la semaine de sensibilisation aux sangs rares, en 2021, l’EFS avait touché plusieurs millions de personnes, ce qui lui avait permis d’augmenter les prélèvements de personnes porteuses d’un sang rare.