DON DU SANG : POURQUOI C'EST IMPORTANT

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mar. 30 janvier 2024

Cette semaine, donnez votre sang, surtout s’il est rare

Il y a les groupes sanguins A, B, AB et O et les rhésus « + » et «- ». Mais il y a aussi 390 autres marqueurs et si on ne les a pas, on fait partie des 1 % de la population disposant d’un sang rare. Cette semaine, c’est la sensibilisation aux sangs rares, pour expliquer pourquoi il est indispensable de venir le donner.
 

On connaissait les groupes A, B, AB, O et les rhésus, voici maintenant les groupes « Bombay » ou « Vel négatif ». Certains peuvent être carrément rares, et c’est pour cette raison que l’Établissement français du sang (EFS) en fait un sujet de sensibilisation, du 29 janvier au 4 février.

En fait, au-delà des bases acquises au collège, il existe 390 différents autres « marqueurs », appelés antigènes. « On dit d’un groupe sanguin qu’il est rare quand il lui manque l’un des 390 marqueurs présents dans 99 % de la population générale », explique Thierry Peyrard, directeur du département national de référence en immuno-hématologie et sang rare à l’EFS. Un groupe sanguin est ainsi considéré comme rare lorsque moins de 4 personnes sur 1 000 le possèdent.

Les groupes façonnés par la géographie

Comment cette rareté s’explique-t-elle ? La spécificité d’un groupe sanguin pour une région géographique donnée est le fruit d’une adaptation de l’humain à son environnement, qui a façonné ses caractéristiques génétiques au fil des siècles. En Afrique, berceau de l’humanité, la diversité génétique est la plus importante au monde. Certains groupes sanguins ne sont ainsi présents que chez des personnes d’origine africaine ou caribéenne.

En France, entre 700 000 et 1 million d’individus seraient porteurs d’un sang rare, sans forcément le savoir. Un registre national des porteurs de ces groupes recense en France environ 18 000 donneurs.

Banque nationale de sang et de phénotype rare

On peut repérer un de ces porteurs par hasard, lors d’un bilan avant transfusion ou d’un don classique. En cas de transfusion, ces personnes doivent recevoir un sang le plus proche possible du leur, une incompatibilité pouvant provoquer leur décès. S’il s’agit d’une urgence, des poches stockées au sein de la Banque nationale de sang et de phénotype rare, située en région parisienne, peuvent être décongelées.

« Avec environ 8 300 poches congelées, nous avons la chance d’avoir la plus grosse banque au monde et la plus diversifiée », relève Thierry Peyrard. « Nous sommes d’ailleurs régulièrement sollicités par nos collègues européens ou pour exporter du sang aux États-Unis, au Canada, ou même en Australie ou au Japon ». Raison de plus pour aller donner son sang.

 

Source DNA