Avec le Don de Sang Bénévole s’est développé l’esprit de militantisme. L’on venait prélever progressivement dans les communes en faisant appel à la population locale, on prélevait dans la ville de Strasbourg en faisant là aussi un large appel à la population urbaine, mais aussi à certaines entreprises importantes. Au travers de cette organisation transfusionnelle, qui dans le contexte n’a que très peu évolué, l’on trouvait déjà des « meneurs d’hommes ». Des gens responsables, plus que les autres peut-être, et qui voulaient à tout prix que leur mouvement soit plus étoffé, qu’on soit plus nombreux.
Voilà certainement la bonne étoile qui a guidé le chemin de l’ADSB de Strasbourg et environs qui, présidée par Monsieur Hubert HENRY, a souhaité étendre un peu plus le rayonnement de son action. Par ci, par là, sur le département du Bas-Rhin il y avait des structures, des groupes de personnes qui défendaient les mêmes causes et les mêmes valeurs. Pour mieux faire, il fallait donc se regrouper, penser ensemble, agir ensemble. Voilà finalement ce qui a donné naissance à « l’UNION DEPARTEMENTALE DES AMICALES DE DONNEURS DE SANG BENEVOLES DU BAS-RHIN », c’était en juillet 1966.
Le premier Président Départemental, Hubert HENRY n’avait pas la tâche facile. Il fallait gérer son amicale de Strasbourg au quotidien et surtout il fallait élever ce bébé qui venait de naître. Pas ou peu de cotisations, pas de subventions, les périodes étaient difficiles, et par voie de fait, la marge de manœuvre bien plus que réduite. Il fallait trouver des artifices pour pouvoir seulement organiser l’une ou l’autre réunion, ou tout bonnement intenter une action de sensibilisation. Bon an, mal an, cette structure se développait, trouvait aussi une base beaucoup plus stable au travers de l’affiliation de nouvelles amicales ou associations.
C’était l’époque durant laquelle existaient aussi des organisations parallèles. Ces dernières étaient au nombre de deux : « Les amis du Centre » et « l’APADS » (association des Présidents d’associations) La première était présidée durant une bonne partie de son existence par Marcel TASSERA, la seconde par Joseph ELMERICH.
Monsieur Daniel FLACHERON, qui a succédé au Président Fondateur, devait parfaire l’essai initial de l’U.D., et surtout vivre une coexistence pas toujours évidente avec ses deux organisations parallèles. Sa période de présidence devait malheureusement, en dépit des nombreux efforts consentis s’avérer difficile et surtout s’achever sur le flou le plus total.
En effet, à ce moment-là, l’UD67 avait déjà intégré la Xème Région qui regroupait alors les régions de l’Alsace, la Lorraine, les Vosges, la Haute-Marne et les Ardennes. Fier du développement pris par la structure bas-rhinoise, l’ont était prêt pour un premier grand rassemblement régional : le Congrès de la Xème Région. Ce qui devait être l’aboutissement d’un travail pour le Président départemental était tout bonnement et simplement son départ plutôt houleux.
Il fallait dès lors donner un vent nouveau à l’animation de l’organisation départementale. Le Président nommé par intérim, René HERRMANN, n’était pas devant une affaire qui allait se régler en un tour de main. Après avoir repris un flambeau particulièrement délicat le 12 février 1977, René HERRMANN allait très vite donner un caractère nouveau à l’UD. Premier plan de son action, le regroupement de l’UD et de l’APADS. En nommant Joseph ELMERICH dans le conseil d’administration de l’UD, René HERRMANN tenait à présenter un visage d’une organisation puissante et solide. Les réunions du Conseil devenaient plus fréquentes et surtout, l’on a pu rattraper à bon escient les dossiers qui filaient un bien mauvais coton. En 1979 l’essai initial était transformé et le Président, entouré de MM HUSSER et ELMERICH respectivement Trésorier et Secrétaire, accueillait les congressistes de la Xème Région à Strasbourg, à la Faculté de Médecine très précisément. C’était le temps où Patrick CAISSIAL était Président Régional avant de monter en grade et d’être élu Président Fédéral.
Fort de cette expérience, et profitant d’une conjoncture favorable, l’équipe départementale pouvait raisonnablement se pencher sur le dossier épineux des créations d’amicales. Forte poussée au Sud, mouvement plus que positif au Centre, une croissance plutôt timide au Nord… tels étaient alors les constats qui se faisaient sous forme de bilans annuels. Qu’importe, car l’on était de plus en plus nombreux à défendre une même cause, à regrouper les efforts. En 1982, Toulouse accueillait le Congrès National, Strasbourg avait postulé.. en vain. Mais qu’importe, 1984 sera la bonne année : celle du Congrès National qui avait pris place dans l’enceinte du Palais des Congrès de Strasbourg. De ce congrès national, beaucoup de militants conservent des souvenirs impérissables, des souvenirs qui reviennent lors de chaque congrès qui prend date les années paires. L’on est soulagé d’avoir pu réussir avec brio un challenge qui n’était pas mince… et pourtant les préparatifs du congrès ne se faisaient pas sous les meilleurs auspices. Joseph ELMERICH, Roger FURST, Robert HUSSER, Jean RIEHLING, quelques-uns des valeureux coéquipiers de René HERRMANN lui avaient faussé compagnie. D’autres l’ont rejoint : Eugène EYER, Maurice SCHWARTZ, Jean-Marc SAAS, Alphonse WUNSCH, Charles LORANG, et Chantal TRENEY. Forte de ces piliers, l’UD 67 pouvait entreprendre de nouveaux projets. Actions de formation périodiques, nouvelle organisation de congrès et de réunions de secteurs…
Le vent a définitivement tourné.
Pour des raisons de santé, René HERRMANN mettait fin à son mandat de Président Départemental. Pour préparer sa succession, il nomme dès 1988 Maurice SCHWARTZ au poste de Président-Délégué, poste relayé en 1991 à Eugène EYER, au moment du départ définitif de René HERRMANN. Maurice SCHWARTZ assure la présidence jusqu’en 1993, date à laquelle, pour des raisons professionnelles, il prend du recul.
C’est à ce moment-là que l’UD tourne une nouvelle page en confiant les destinées du mouvement à Fernand WILLMANN, jusqu’alors Trésorier Départemental. La façon de travailler est modifiée et se tourne vers l’ère de l’informatique, celle-ci devant insuffler une énergie nouvelle dans les relations entre les responsables de l’UD et ceux des Amicales.
Cette énergie est mise à contribution en 2000 à l’occasion du Congrès Strasbourg 2000, qui est encore (et pour la 2ème fois) à marquer en lettres d’or dans les annales de notre mouvement bas-rhinois. A cette occasion, sous la présidence du Président Organisateur Fernand WILLMANN, les Vice-Présidents Geneviève BASTIAN, Francis KENNEL, Claude WALTER sont sollicités à la tête des différentes commissions. Chantal TRENEY prend en charge le secrétariat du Congrès, Maurice SCHWARTZ s’occupe de la trésorerie et de l’hôtellerie. Une nouvelle fois, STRASBOURG 2000 est réussi avec brio, mais laisse une équipe quelque peu fatiguée à la sortie de la manifestation ! Une équipe qui peine quelque peu à reprendre son souffle.
2001 et 2002 ont mis les dirigeants de l’UD à l’épreuve, d’autant plus que professionnellement les acteurs sont aussi très sollicités.
Le Président l’avoue à l’occasion du Congrès 2002 à ERNOLSHEIM sur BRUCHE, dans son rapport moral empreint d’une autocritique pourtant de loin pas méritée. Eh oui, notre métier, notre vie professionnelle qui pourtant nous pardonne et nous permet souvent notre engagement bénévole, a aussi son prix, et il lui arrive de prendre le dessus ! C’est ainsi qu’en 2002 les élections décident de redistribuer autrement les cartes, et c’est à ce moment que la présidence est confiée une nouvelle fois au Président d’Honneur, Maurice SCHWARTZ, et que le poste de secrétaire passe aux mains de Jean-Marie LABROCHE, de Serge HEITZ avant d’être confié à Chantal BRIAND. C'est à ce moment là aussi que le poste de Président-Délégué a été réactivé et confié à Christian OST, soulageant ainsi le rôle du Président. Cette configuration a fonctionné de 2003 à 2006.
Quelques années plus tard, les têtes ont encore changé, les postes redistribués (voir sur le site internet « UD67.ORG » la rubrique « Le Conseil d’Administration »)
En septembre 2017, lors du Grand Conseil de la rentrée, Maurice SCHWARTZ a souhaité mettre fin à son mandat de Président de l'UD face à des soucis de santé. Il continue à faire partie du Conseil d'Administration et c'est Christian OST qui lui a succédé au poste de Président de l'Union Départementale.
Christian OST est donc aujourd'hui à la tête d'une équipe d’amis volontaires qui traite au jour le jour les grandes questions de la Transfusion Sanguine, qui siège aux Conseils de l’EFS et de la Fédération, afin de faire avancer les sujets quotidiens qui relèvent de la défense de l’éthique, du bénévolat, et surtout qui vit aux côtés de ses amicales afin de développer le recrutement, la fidélisation des donneurs, dans le respect de l’héritage reçu de la première équipe et des suivantes, …
Et c’est ainsi que notre bateau a navigué pendant deux ans sur une mer à priori calme avant de devoir faire face à une tempête marquée principalement par un dossier épineux, celui des fameux frais de collectes dont le remboursement allait être réduit.
Cet épisode malheureux a donné naissance à un mal-être au cours de nos réunions au point qu’une décision s’imposait. Ainsi le Conseil d’Administration convoqué dans l’urgence a pris la décision unanime de réorganiser son bureau au travers de l’élection d’un nouveau Président.
C’était sans compter sur le manque de candidats disposés à assurer la relève.
Maurice SCHWARTZ, Président d’Honneur a donc été sollicité pour un mandat intérimaire dans un premier temps d’ici le prochain congrès qui se tiendra à Marckolsheim, et par la suite pour assurer la formation de son successeur qui devra être recruté d’ici là.
Entre-temps la mer est redevenue calme et l’équipe de l’UD 67 recomposée a repris la barre dans un esprit de franche camaraderie.
Le candidat à cette succession a été trouvé rapidement, sa formation a démarré, mais.. la crise sanitaire s'est incrustée dans notre quotidien, et toutes nos activités ont subi un coup d'arrêt ne laissant qu'une petite place à quelques rares rencontres surtout virtuelles.
C'est au mois de novembre 2020 que la succession s'est concrétisée en la personne de notre ami Joël STEINMETZ qui a pris en mains la destinée de notre chère Union Départementale du Bas-Rhin et Environs. Nous lui avons souhaité un bon mandat, entouré de son Bureau et de son Conseil d'Administration.
Quelques mois après un bon départ dans ses nouvelles fonctions, des soucis personnels ont amené Joël STEINMETZ à renoncer à son poste de Président.
Le 1er Vice-Président, Francis KENNEL, a assuré l'intérim jusqu'au C.A. du 8 juillet 2021, date à laquelle il a été élu nouveau Président de l'UD67 et a repris les rênes de notre mouvement départemental.
Mais, à peine quelques mois à la tête de l'UD 67, Francis KENNEL, pour des raisons personnelles, nous informe de sa décision : il renonce à son mandat.
Et voilà que la machine redémarre et demande au Conseil d'Administration une nouvelle élection.
C'est notre Ami Gilbert HEITMANN, Président de la grande Amicale du Kochersberg-Ackerland qui accepte de reprendre le flambeau et qui insuffle un sang nouveau à l'équipe qui l'entoure. Assisté par ses 3 vice-présidents : Jean-Claude HILBERT pour le Sud, Edwige WACHENHEIM pour le Centre et Stéphanie BARTH pour le Nord il se présente aux amicales lors du Grand Conseil d'Administration au mois de septembre 2022.
Et c'est reparti pour un tour : l'UD a une belle équipe à sa tête, une équipe volontaire, une équipe en phase avec les amicales, l'EFS et la FFDSB.
UNE EQUIPE QUI EN VEUT !
Hélas, l'euphorie d'un nouveau départ ne durera que quelques mois... Le Bureau de l'UD 67 a du mal à bousculer le passé vieux de 60 années, et c'est dès le mois d'avril que la présidence est à nouveau vacante. En effet, face à de nombreux disfonctionnements au sein de l'équipe, le Président d'Honneur, Maurice SCHWARTZ et Jean-Marie LABROCHE, notamment responsable de la logistique présentent leur démission laquelle entraîne également celle de Monsieur HEITMANN.
A ce moment là, le C.A. soucieux d'agir dans la sérénité confie la gestion à Jean-Claude HILBERT, le Vice-Président le plus ancien.
Après une mise au point avec l’EFS le 19 mai, le Conseil d’Administration s’est réuni le 25 mai pour élire Jean-Claude HILBERT à la présidence de l’UD et un nouveau Vice-Président secteur Sud pour le remplacer à ce poste Christian SCHLEIFFER comme au poste de Vice-Président Nord Frédéric COLLE.
L'UD tourne ainsi jusqu'au Congrès d'Entzheim, règlant au quotidien tous les détails se présentant et organisant au mieux les évènements à venir.
Et c'est justement lors de cette rencontre que telle une douche froide, un coup de tonnerre retentit : la Présidence de Jean-Claude HILBERT est interrompue par le vote des congressistes : ni lui, ni les autres candidats aux élections n'obtiennent le quorum requis.
L'UD se retrouve ainsi pour la première fois depuis 58 ans dans une situation pour le moins incompréhensible : son Président n'est plus redonduit.
Mais l'équipe, même réduite, ne se laisse pas abattre et organise rapidement la relève en confiant la destinée à Frédéric COLLE issu de l'amicale de Schiltigheim. Les Vice-Présidences reviennent à Edwige WACKENHEIM pour le Secteur Centre, Jean-Luc WAGNER pour le Nord et Christian SCHLEIFFER pour le Sud. Il s'agit maintenant de reconstruire tous les liens cassés pendant les derniers six mois, de retrouver un terrain favorable à un travail positif privilégiant le respect des uns et des autres : la franche collaboration.