Lors de la collecte du 17 août, Arielle Nüsslein a effectué son 99e don du sang. Depuis plus de 50 ans, l’Oermingeoise contribue à sauver des vies grâce à ce geste de solidarité qui ne coûte rien.
« J’ai commencé à donner mon sang en Allemagne, à l’âge de 16 ans. J’allais à la collecte avec mes copines qui travaillaient en usine avec moi. Nous étions motivées car les dons du sang y sont rémunérés. Pour nous, c’était de l’argent de poche que l’on gagnait facilement », se souvient celle qui, par la suite, rejoint les donneurs à Oermingen. « Les collectes se faisaient alors au sous-sol de l’école maternelle ».
Après son mariage, Arielle s’installe à Metz avec son époux Paul Nüsslein, cuisinier dans un collège messin. Elle continue à offrir son sang avec une interruption lors de la naissance de ses enfants.
Le bénévolat et l’esprit associatif sont inscrits dans les gènes de la famille
Le couple s’établit définitivement à Oermingen au début des années 1980. Les collectes se déroulent alors à la salle polyvalente, qui vient d’être construite. Dès lors, la jeune femme se présente régulièrement aux collectes. « Mon groupe sanguin, 0 +, me permet d’être donneur universel », précise celle dont le fils Thomas a eu besoin de sang à sa naissance. « Il a bénéficié d’une exsanguino-transfusion. Cet acte lourd, qui consistait à remplacer son sang, était indispensable à sa survie ». Suite à cette intervention, la jeune maman est plus que jamais déterminée à donner son sang par solidarité. « Mon fils, sauvé grâce aux transfusions, a toujours affirmé que dès qu’il serait en âge de donner son sang, il le ferait ».
Durant trois ans, Arielle Nüsslein a également effectué des dons de plasma, « mais le centre de Sarrebourg a fermé ».
Mariée depuis 48 ans à Paul, Arielle accompagne son époux qui donne, lui aussi, de son temps aux autres car le bénévolat et l’esprit associatif sont inscrits dans les gènes de la famille. Depuis de nombreuses années, le cuisinier retraité confectionne les repas lors des collectes de sang à Oermingen. « Avec une équipe de bénévoles, je l’aide à cuisiner, je m’occupe de la vaisselle et du rangement », indique celle qui est également sollicitée à l’occasion de la fête de l’oignon.
« On recherche toujours des bénévoles »
L’adjoint au maire étant président de la Société de recherche archéologique d’Alsace Bossue, Arielle a, par ailleurs, cuisiné, durant 28 ans, pour les camps archéologiques. « Tant que ma santé le permet, je continuerai à me rendre utile. On recherche toujours des bénévoles, ils sont indispensables. Et puis j’aime être au contact des gens », confie l’assistante maternelle retraitée.
Celle qui était également catéchiste en paroisse est appréciée par les associations pour son savoir-faire. « Elles ont l’habitude de me demander de leur préparer le vin chaud à Noël ». Nul doute, cet hiver encore, la recette d’Arielle, parfaite pour se réchauffer tout en faisant quelques emplettes, saura ravir les amateurs de vin chaud, d’agrumes et d’épices.
Source DNA
