À Oermingen, la première collecte de sang de l’année s’est déroulée le 2 février. L’occasion d’établir le bilan de l’année 2023 avec Théo Zenses, responsable local des collectes.
Si en 2022, 273 dons avaient été enregistrés lors des cinq collectes de sang à Oermingen, ils n’étaient que 250 en 2023. On constate donc une baisse, les chiffres varient néanmoins d’une collecte à l’autre. En juin 2022, 75 personnes sont venues donner leur sang, alors qu’en juin 2023 elles n’étaient que 41. Le 2 février dernier, pour la première collecte de l’année 2024, elles étaient toutefois 55, un chiffre en augmentation par rapport à la collecte précédente (45 dons).
Une tendance générale à la baisse
« Cette baisse de fréquentation semble être une tendance générale », avance Théo Zenses, responsable local des collectes. Et de s’interroger : « À quoi attribuer ce manque de motivation ? C’est un phénomène qu’on a du mal à expliquer. » D’après l’Etablissement français du sang (EFS), les prévisions de fréquentation des collectes de sang pour les premières semaines de janvier ne sont pas bonnes.
Le septuagénaire, qui ne peut lui-même plus offrir son sang, gère les collectes à Oermingen depuis une quinzaine d’années. « Le président de l’Association sports et loisirs, Robert Beck, m’avait sollicité lors du départ d’Eloi Muller », précise celui qui n’a pas regretté son engagement. Rigoureux, Théo Zenses gère l’organisation des collectes avec efficacité. Il est en contact avec l’EFS, s’occupe de l’installation des panneaux dans le village, de la commande des boissons, de la mise en place des tables et rend service en salle. En ce qui concerne la restauration, il peut compter sur une équipe motivée qui confectionne les repas sur place et assure le service en salle. Paul Nüsslein, cuisinier professionnel, et son épouse Arielle sont aidés de quelques bénévoles présents en fonction de leurs disponibilités.
Des donneurs des communes environnantes
Si les Oermingeois se déplacent en majorité à la salle polyvalente, plusieurs donneurs sont issus des communes environnantes. C’est le cas d’Arthur, donneur à l’âge de 18 ans. Le jeune homme, dont le père est décédé, vient de Sarreguemines avec sa mère depuis 2019. « Mon père, qui travaillait au centre de détention, donnait son sang à Oermingen. Lorsqu’il est tombé malade, il a été transfusé. J’ai donc décidé d’offrir mon sang à mon tour. J’y tiens d’autant plus que je suis donneur universel », confie celui qui se réjouit de venir car « on mange bien ici ».
Source DNA
